L'Asso IGA a la douleur de vous informer du décès, survenu le 19 mars 2025, à son domicile de Dunkerque, de notre ami Alain Larangé, inspecteur général honoraire, ancien adjoint au chef de service de l'IGA.
Secrétaire général de la préfecture du Gers (1990), adjoint au sous-directeur de l'administration territoriale, chef du bureau de la déconcentration (1991-1993), chef de cabinet du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle (1993), conseiller technique au sein du cabinet de Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur (1994-1995), Alain Larangé avait été nommé sous-directeur de l'administration territoriale à la direction de l'administration territoriale et des affaires politiques en 1995.
Il avait rejoint l'IGA, en février 1998, en qualité d'inspecteur général. En octobre 2011, il était devenu adjoint au chef de l’IGA, jusqu'à sa retraite en juin 2015.
De 2015 à 2021, Alain Larangé a encore assumé la nouvelle fonction de référent déontologue de l'IGA.
Il était commandeur dans l'Ordre national du Mérite et officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur.
Alain Larangé laisse à tous le souvenir d'un homme cultivé, joyeux, grand connaisseur de l'administration et des politiques publiques, toujours à l'écoute des autres. Il était un de nos "maîtres".
Ses obsèques ont été célébrées dans l'intimité familiale. L'Asso IGA a manifesté sa sympathie par des fleurs.
Toutes nos pensées vont à Michèle, son épouse, à ses enfants et à sa famille.
Chères et chers colllègues,
J'ai la tristesse de vous informer que notre ami et collègue retraité Alain Larangé nous a quittés ce matin, là où il était né le 19 juin 1950, au terme d'une cruelle maladie, accompagné à leur domicile par son épouse.
Je lui avais rendu visite il y a quelques jours avec Pierre Duffé à Malo-les-Bains (Dunkerque) où il était retiré avec son épouse Michèle.
Certains d'entre vous avaient fait, ces derniers temps, la même démarche. Il en était heureux.
Sa curiosité intellectuelle, sa mémoire des faits et des gens, nous avaient paru intacts malgré les dommages physiques de son mal, qui laissaient craindre une fin rapide.
C'est un grand inspecteur général qui nous quitte. Après une belle carrière en administration préfectorale, centrale, et en cabinet ministériel, il avait rejoint l'IGA en 1998. Alain fut, au-delà de la qualité de ses travaux, un mentor et un organisateur.
Mentor de nombreuses et nombreux jeunes collègues de l'IGA, il avait à coeur de former les nouveaux arrivants, de les initier aux valeurs et aux méthodes de l'inspection, toujours avec bienveillance et humour, mais aussi avec une rigueur sans faille.
Organisateur, il a été le fondateur et le "leader" de la valeureuse équipe du contrôle des fonds européens, avec laquelle il a écumé les territoires métropolitains et ultramarins, pour de longs déplacements où la densité du travail quotidien n'avait pour égale que la convivialité des soirées autour des tables de restaurant locales.
Nommé adjoint du chef de service en octobre 2011, il avait exercé cette fonction jusqu'à sa retraite en juin 2015. Fraîchement nommé chef du service, j'avais bénéficié de ses conseils éclairés pendant mes premiers mois à la tête de notre service.
Son départ est un vrai chagrin pour beaucoup d'entre nous et pour notre maison, tant il l'a marquée et tant il nous laisse de bons souvenirs d'échange et d'amitié.
À ce stade, il est prévu que la cérémonie de ses obsèques ait lieu dans l'intimité familiale. Si cela devait changer à l'initiative de ses proches, vous en seriez informés.
Bien à toutes et à tous.
Michel Rouzeau, chef du service
Jean Colin : "Je garde un très bon souvenir d’Alain, bon camarade, toujours de bon conseil, avec un jugement avisé et pondéré en tout. En tant qu’adjoint il était un relecteur affuté et toujours accessible. Je l’aimais beaucoup et avais plaisir de partager des moments avec lui. Cela me fait de la peine de le savoir parti."
Yves Duruflé : "Je connaissais Alain depuis qu'il m'avait inspecté à la préfecture de Région Nord-Pas de Calais pour la gestion des fonds européens et j'avais été impressionné par sa grande rigueur professionnelle qui pouvait le faire paraître sévère mais qu'il arrondissait d'humour et de bienveillance pour mieux faire passer ses observations et conseils et nous faire progresser en compétence. Je lui en suis extrêmement reconnaissant d'autant que nous nous sommes retrouvés plus tard à quelques-uns à le suivre à Strasbourg pour parler déontologie avec toujours le même professionnalisme aux futurs cadres de la Nation et ces escapades alsaciennes étaient autant d'occasions joyeuses et sérieuses de l'apprécier et d'apprendre encore et toujours. Il restera pour toujours un de mes maîtres et une de mes références. Total respect."
Michel Sappin : "Décidément, quelle horrible série ! J’aimais beaucoup Alain que je connaissais depuis le Cabinet de Pasqua, et qui a été ensuite pour moi un grand soutien à l’IGA. Vraiment très triste !"
Sophie Delaporte : "Quelle tristesse ! Je ne savais pas qu'Alain était malade et encore moins que la maladie gagnait si vite. Je n'ai pas fait de mission avec lui, mais il m'a toujours paru un exemple de rigueur, de pondération et d'humilité professionnelle, dans une humeur toujours égale."
Sylvie Banoun : "(...) triste nouvelle... Tous ceux qui ont fait des missions sur les fonds européens doivent être un peu orphelins tout à coup."
Anne-Marie Escoffier : "Juste un mot pour me joindre à la tristesse de tous ceux et celles qui perdent en Alain un ami, un vrai, un pur, un sensible ! J'en suis vraiment très triste. De toute mon affection."
Guy Hamon : "(...) le départ d'Alain (...) m'a particulièrement attristé, et plus même, bouleversé. Je tenais en très haute estime, celui qui fut mon voisin de bureau pendant les années Beauvau. J'admirais ses qualités nombreuses, que Michel a très bien résumé dans sa lettre."
François Langlois: "J'ai été très touché d'apprendre le décès de notre ami Alain Larangé. Comme beaucoup de membres de l'Inspection, qu'ils soient de passage, en détachement ou membres à part entière, j'ai connu Alain et surtout j'ai pu bénéficier de ses conseils, de ses encouragements, de son écoute, du travail de relecture attentive et bienveillante auquel il a consacré tant d'années. Tout le temps qu'il a été adjoint au chef de corps, une part importante de ses journées était consacrée à la relecture des rapports ; armé de son crayon noir, rien ne lui échappait, ni les fautes de frappe, ni les erreurs factuelles, ni les contresens, ni surtout les approximations sur le fond du rapport. Ce n'était jamais un censeur, toujours une aide précieuse ! Je ne savais pas que la maladie allait le priver de longues années de retraite active entouré de sa famille et de ses proches, pour qui c'est sans aucun doute une perte douloureuse... Que ces quelques mots soient l'expression de toute ma sympathie envers eux et toutes celles et ceux qui à l'IGA regrettent sa présence rassurante."
Patrick Lasserre, administrateur général, chargé de mission auprès de la médiatrice de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : "J’ai rencontré Alain Larangé au début des années 90 dans le cadre de ses premières années à l’IGA dans le cadre d’un rapport sur les personnels techniques et spécialisés du ministère, en particulier en charge alors des transmissions et de l’informatique. Il était l’un des plus remarquables connaisseurs des questions statutaires dans les trois fonctions publiques et un parfait promoteur de la déconcentration conjuguée à la décentralisation. Ses qualités humaines alliées à sa connaissance profonde des administrations de l’État le conduisaient naturellement à des fonctions de déontologue. Il aurait été un merveilleux médiateur de service public, si la fonction existait au ministère dans une orientation tournée vers ses agents non policiers. Mes sincères condoléances à sa famille face au sort cruel qui les atteint avec la perte d’un être cher encore si jeune."